à partir du lundi 1er juillet 1978

Ianis Xenakis
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La légende d Eer

Parvis du Centre Pompidou (Diatope), Paris, France

p:207/500/1...M/16

Document


Document retrouvé le 18/09/2012 dans le rock and folk de Novembre 1978
Notes

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LE DIATOPE

(la légende d'Er, première version)
de Iannis Xenakis

"... D'ici une génération ou deux la technologie permettra de faire ce type d'expérience : joindre tous les phénomènes, tous les périphériques de l'homme- ses mains, ses yeux, ses oreilles, sa peau.

... Imaginons, dans un avenir lointain, le pouvoir d'action de l'artiste augmenter comme jamais auparavant dans l'histoire (c'est le chemin que suit l'humanité dans la création et la dissipation des quantités d'énergie croissantes). En effet, il n'y a aucune raison A ce que l'art ne sorte, A l'exemple de la science, dans l'immensité du cosmos et A ce qu'il ne puisse modifier, tel un paysagiste cosmique, l'allure des galaxies".

Iannis Xenakis

Sur la place du Centre Georges Pompidou est présenté "le Diatope", structure et spectacle de lumière et de son, entièrement imaginés par Iannis Xenakis.
Né en 1922 A Brafla (Roumanie) de parents grecs, Xenakis sort ingénieur en 1947 de l'Ecole polytechnique d'Athènes, où il participe activement A la résistance anti-nazie, puis anti-anglaise. Gravement blessé au visage par un éclat d'obus, condamné a mort, il réussit en 1947 à gagner la France, où, il devient pendant douze ans l'un des plus proches collaborateurs de Le Corbusier. Elève d'Olivier Messiaen et d'Hermann Scherchen, il s'affirme rapidement, A travers plus de soixante partitions, comme l'un des compositeurs les plus marquants de la musique contemporaine et reçoit A ce titre le Grand Prix National en 1976.

Xenakls est parti d'une réflexion théorique et pratique sur la convergence du développement moderne des sciences et des arts : mathématiques (en particulier algèbre), physique (en particulier théorie cinétique des gaz); cybernétique, électronique, abstraction en peinture, invention du cinématographe, nouvelle vision architecturale, musique atonale, sérielle et électro-acoustique- pour tenter de dévoiler ou de changer nos cadres mentaux habituels et de créer une esthétique plus générale, une synthèse artistique originale qui réconcilie connaissance rationnelle et révélation.

La multiplicité de ces aspects accordait spontanément Xenakis A l'entreprise interdisciplinaire du Centre Georges Pompidou qui lui commande, dès avant son ouverture une œuvre monumentale."Le Diatope",sous-titré ; "La légende d'Er première version" par référence A Platon, est l'aboutissement actuel des recherches spécifiques que Xenakls a menées depuis 19S8 sur les rapports entre la création musicale, les arts visuels, l'architecture, et qu'ont jalonnées le Pavillon Philips (Bruxelles, 19S8), les "Polytopes" de Montréal (1967) et de Cluny (1972-1973), "Persépolis" (Festival de Chiraz, 1971).

La double courbure de la coque est conçue pour offrir le maximum de volume libre contre un minimum de surface de couverture et abrite un spectacle total et évolutif, où les spectateur se trouve environné de tous cotés et qui s'adresse A tous les publics de tout Age. "Le Diatope" n'est ni un opéra, ni un ballet mais tend à se rapprocher d'un évènement de la nature, tel un coucher de soleil ou le passage d'une comète.

La partition de "La légende d'Er", une bande magnétique 7 pistes distribuée par 11 haut-parleurs, associe des sons instrumentaux, des bruits et des sons réalisés par des fonctions mathématiques à l'ordinateur. Elle a été mise au point dans* le studio do musique électronique de la Westdeutscher Rundfunk (W.D.R.J de Cologne, en étroite association avec le Centre d'études de dm thématique et automatique musicales (C.E.M.A.Hu).

La composition visuelle du Diatope s'appuie sur un dispositif progressé comprenant 1.600 flashes électroniques, 4 rayons lasers, 400 miroirs de renvoi et diverses optiques. Sous l'enveloppe tactile do la structure, se déploient, pour la vue et pour l’ouïe, dos nappes erratiques ou déterminées, des volumes immatériels constamment transformés, toutes sortes de configurations et de constellations, fixes ou mouvantes, tournantes, translatées, dilatées.
” Ainsi musique et lumière s'unissent l'une à l'autre. En quelque sorte, c'est l'harmonie des sphères du cosmos qui, par l'art, s'identifie à celle de la pensée” (Z. Xenakis) .

Les représentations du “Diatope" (durée i environ 45’) ont lieu tous les jours, sauf le mardi, à 15 h30 - 16 h.30 - 18 h.00.

Prix d'entrée : tarif : 10,00 Frs
tarif réduit: 8,00 Frs
- moins de 18 ans
- plus de 65 an»
- titulaires du laissez-passer permanent du Centre Georges Pompidou.

Programme : 5,00 Frs

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